Dissolution finale

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Contrôle et fuite des émotions

Agissons pour l’utopie artistique !

Certes nous avons conscience de l’abomination des totalitarismes passés, même si le nazisme et le communisme soviétique sont des phénomènes encore très peu pensés. Mais le pire est que nous n’avons pas conscience de nos agissements présents. La société actuelle qui cherche à tout normaliser, à tout mettre dans des boites labellisées. Tout ceci dans le but de se rassurer, de pouvoir contrôler tout ce qui arrive, de l’intellectualiser en limitant les émotions. La volonté de réaliser une utopie d’un monde parfait qui ne serait plus qu’un monde sans utopie, sans saveur, lisse et désabusé. Atteindre cet objectif mettrait un terme au risque de déconvenue, de contradiction, de conflit ou de surprise… Plus rien ne nous arriverait… et ce, pour notre plus grand malheur…

L’utopie d’un art maitrisé opère un monde de recettes mercantiles insipides, là où la création et la vie résident dans le cafouillis, la souffrance et les émotions. Nous devons écouter notre cœur et se laisser malmener, secouer, bouleverser. C’est le seul sens que nous pouvons donner à notre vie, c’est la seule façon de nous réanimer. La volonté de cette société d’atteindre un monde sans contradiction risque de nous égarer vers des ersatz de plaisirs éphémères. Le sens est pourtant en nous, dans nos fragiles émotions !

 

Il faut condamner le réalisme du présent. L’utopie appartient à l’improbable. Chacun doit agir comme si la lutte entière ne dépendait que de lui. La lutte contre ce désert qui croit, d’un monde administré par la masse mais peuplés  d’oasis « différents ». L’objectif de ce monde étant de détruire ces oasis. Nous l’avons vu au XXème siècle avec l’art dégénéré et la destruction des artistes. Nous le voyons aujourd’hui avec la lutte intestinale de nos administrations contre les squats artistiques, lieux ouverts à la création sans borne et sans préjugé, contre les artistes non régentés sans étiquette  mais tellement libres ! Nous le voyons dans tous ces lieux de diffusion, obstinés par la rentabilité de leurs soirées, qui n’osent prendre le risque de toucher au pointu ou au différent. Nous le voyons enfin dans la masse qui, s’obstinant à s’attacher à ce qu’elle connait et maitrise, se ferme à toute autre forme d’art, ancrée dans ses préjugés et dans la peur de se faire transporter.

Contrôle et fuite des émotions sont les maîtres mots de cette société en déchéance avancée. L’utopie d’un art ouvert est cependant née à nouveau. Nous le voyons dans beaucoup d’agissements qui paraissaient pourtant improbables.

Joignons-nous au mouvement et risquons notre cœur pour se sentir vivre à nouveau !

 

by Dissolution finale



17/03/2013
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